Lundi 22 avril

L’Algérie a proposé l’adhésion pleine et entière de la Palestine aux Nations-Unies, la Palestine ne bénéficiant à ce jour que d’un statut « d’État non-membre observateur ». Sans surprise, les États-Unis ont mis leur veto à cette proposition. De son côté, Israël a convoqué les ambassadeurs des pays du Conseil de sécurité de l’ONU ayant voté en faveur de l’initiative algérienne, dont l’ambassadeur de France. Le message adressé aux diplomates affirme qu’« un geste politique aux Palestiniens et un appel à reconnaître un État palestinien – six mois après le massacre du 7 octobre – est une prime au terrorisme ».

Cette assertion illustre bien l’incapacité du pouvoir israélien à tirer les véritables enseignements du 7 octobre et, surtout, l’amalgame qu’il fait entre le peuple palestinien et le Hamas. L’État hébreu ne cesse d’agir comme si le 7 octobre avait été commis par l'ensemble des Palestiniens qui peuplent Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Netanyahou et son gouvernement de guerre se trompent : l’édification d’un État palestinien n’est pas une « prime au terrorisme ». Elle constitue la meilleure protection contre le terrorisme et l’unique moyen de garantir durablement la paix et la sécurité des deux peuples.