Parenthèse
Comme je le fais souvent, je m’engage ce matin
dans l’allée ombreuse qui relie le Musée national à la Direction générale des Antiquités,
un passage court mais agréable qui contraste avec le vacarme des rues
adjacentes encombrées de tôle et de klaxons. À peine franchi le portail qui sépare
le musée du chemin, je suis happé par une forte et fraîche odeur de chlorophylle :
un jardinier est en train de tailler les haies à grands coups de cisailles qui
rythment la pénombre des lieux.
Je ne peux pas m’arrêter, je ne peux pas poser mon sac et m’installer sur le banc ; je peux seulement ralentir pour savourer, le temps de quelques pas, une sensation qui me projette dans un temps heureux aux contours indéfinissables. (29/10/25)