Marcher dans le temps

Promenade d’automne sur un sentier antédiluvien bordé d’oliviers si vieux que leurs immenses troncs noueux semblent comme minéralisés, pareils à des roches calcaires fendillées par l’érosion. Des massifs de karst, justement, on en trouve partout sur ce chemin qui relie Jeïta à la grotte éponyme, des plateaux aussi grands que des terrains de tennis, offerts au soleil, où l’eau et le vent se sont amusés à tracer de profonds sillons, tout en ciselant çà et là des encoches disséminées telles des empreintes.

Au Liban, quand on croit évoluer dans l’espace, c’est dans le temps qu’on marche. (26/10/25)