Drones

Avant le 7 octobre 2023, des voix s’élevaient au Liban pour menacer Israël d'anéantissement s’il s’avisait d’attaquer notre pays. Les discours et le ton ont bien changé depuis : en guise de protestation contre le survol du Grand-Beyrouth et du palais présidentiel de Baabda par les drones israéliens, les autorités libanaises se sont contentées de « demander des explications » au Comité de supervision du cessez-le-feu sur les va-et-vient incessants des drones, en espérant « en savoir plus sur les intentions d'Israël ». C’est un peu comme si une femme habitant une maison isolée appelait la police pour « en savoir plus » sur les intentions d’un individu armé d’une machette rôdant autour de sa demeure. À ceci près que dans le cas de la dame, la police se déplacerait pour interpeller le rôdeur, alors que le Comité de supervision du cessez-le-feu se garde, lui, d’exercer la moindre pression sur l’État hébreu, lui laissant le champ libre pour mener ses raids quotidiens sur le Liban et imposer à sa population l’humiliante omniprésence des drones au-dessus de la capitale. (23/10/25)